La Castiglione vies et métamorphoses, vies et métamorphoses
EAN13
9782262029265
ISBN
978-2-262-02926-5
Éditeur
Perrin
Date de publication
Collection
CODE SERIEL ADP
Nombre de pages
348
Dimensions
21,1 x 14,3 x 3,2 cm
Poids
450 g
Langue
français
Code dewey
944.07092
Fiches UNIMARC
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La Castiglione vies et métamorphoses

vies et métamorphoses

De

Perrin

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Personnalité hors du commun, Virginia Oldoïni, comtesse de Castiglione, vécut plusieurs existences avant de disparaître à l'orée du XXe siècle :conspiratrice, diplomate en jupons, esthète, courtisane émancipée, épistolière, pionnière de la photographie, transformiste à sa façon, elle se joua des identités et des apparences sous couvert de les cultiver... L'excentrique comtesse, dont les autoportraits ont aujourd'hui leur place dans les grands musées, fut avant l'heure un mythe moderne.
Née en 1837 dans une famille de l'aristocratie piémontaise, la comtesse de Castiglione aurait pu connaître le destin sulfureux des courtisanes du Second Empire qui, une fois leur splendeur passée et leur pouvoir caduc, retombèrent dans l'anonymat. Or Virginia de Castiglione était d'une autre trempe. Dotée d'une éducation soignée dans un milieu politisé, la jeune cousine de Cavour, remarquée tant pour sa beauté que pour son habileté,avait été choisie pour séduire l'empereur des Français et le rallier à la cause de l'unité italienne. Au-delà de toute espérance, l'émissaire florentine sut convaincre Napoléon III qui ne résista pas aux charmes de " la plus belle femme de son siècle ". Dès lors, sa popularité de ce côté-ci des Alpes était assurée. Elle y contribua activement : par l'extravagance de ses costumes de bal et de ses déguisements qui scandalisaient non sans éblouir, la comtesse devint une égérie à la fois adulée et haïe de ses contemporains. Déclinant son image dans d'innombrables mises en scène, elle se lança dans une oeuvre photographique avec la complicité de Pierre-Louis Pierson et fit réaliser d'elle mêmeplus de 450 portraits afin de célébrer sa gloire puis sa déchéance. La fin de la comtesse sera celle d'une artiste narcissique, incomprise et perdue dans sa folie.
Docteur ès lettres en littérature comparée, spécialiste du XIXe siècle, Nicole G.Albert a publié Saphisme et Décadence dans Paris fin-de-siècle et dirigé l'ouvrage Renée Vivien à rebours. Etudes pour un centenaire (Orizons, 2009).
Presse:
" A sa façon, avec une écriture précise et élégante, Nicole Albert redonne le mouvement de la vie moderne à ses photos figées."
Livres Hebdo, 12 mai 11
" Ecrit dans une langue élégante qui convient parfaitement à son objet, l'intelligente biographie de Nicole G. Albert interroge davantage l'entreprise photographique obsessionnelle de la comtesse que son destin, aussi romanesque soit-il. Car toute sa vie n aura été qu' image. Une illusion tragique" Elisabeth Philippe, Les Inrockuptibles, 29 Juin - 05 Juillet 11
" Une biographie toute en finesse, révélant l'artiste d'avant-garde derrière la comtesse." nathalie Crom, Télérama, 18 - 24 juin 11
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Espionne, maîtresse de Napoléon III et figure des premières heures de la photographie // conférence par Daniel Corniaut
Le , Librairie La Lison

Certes, la comtesse Virginia Oldoïoni n’est pas une inconnue : "envoyée spéciale" de Cavour auprès de Napoléon III afin que celui-ci soutienne le projet d’unification italienne, elle a su s’acquitter avec brio de sa mission — au prix de quelques scandales et de beaucoup d’inimitiés pesantes il est vrai… Ce n’est pourtant pas pour ses prouesses diplomatiques que l’histoire a retenu son nom.
D’ailleurs, la comtesse Oldoïni n’y a elle-même attaché que peu d’importance préférant de loin les effets d’une nouveauté plus secrète et moins mondaine, celle d’un studio photographique. C’est avec la complicité de Pierre-Louis Pierson qu’elle construit un personnage virtuel — celui qu’on a retenu sous le nom de La Castiglione — qui brave les interdits de l’époque et reformule une pratique du portrait que peu de mondaines et de célébrités sauront atteindre. En ce siècle finissant, celui d’Offenbach, d’Ingres, de Delacroix et de Nadar entre autres, elle instille un usage de l’image qui encore aujourd'hui peut être considéré comme une véritable réflexion sur l’idée très contemporaine de l’identité…

La conférence sera animée par Daniel Corniaut - ancien professeur de l’école supérieure d’art et de design de Nancy (histoire et théories des arts), co-auteur du livre "Travellings du rail, une histoire du train au cinéma" (éditions Denoël, préface de Wim Wenders - 1989).

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