Sites des cordillères et monuments des peuples indigènes de l'Amérique

Humboldt (1769-1859) restera cinq ans dans les pays andins de l'Amérique (1800-1805). Partout où il passe il note, dessine le minéral, le végétal, l'animal, l'humain. Il crée un nouveau champ de savoir (la géographie physique et humaine) par la qualité et l'originalité de son regard et la somme imposante de découvertes et de résultats scientifiques qu'il accumule. Doté d'un prodigieux appétit du réel qui recèle - au-delà de l'empirisme instinctif et obstiné - une fascination pour « l'invisible du concret », Humboldt manifeste tout au long de sa démarche une attention particulière à » l'action combinée des forces, à l'influence de la création inanimée sur le monde animal et végétal » (Minguet). Tout en dénonçant « l'esprit de système » d'auteurs tels que Linné, Humboldt oeuvre à puiser dans le réel les causes sous-jacentes d'une harmonie cosmique, par l'étude interrelationnelle des phénomènes formels ; monde ni providentiel ni irrationnel, mais rationnel sans finalité, ouvert sinon au hasard, du moins à des mutations subites et inattendues.Préface de Anne-Christine Taylor.