- EAN13
- 9782600317696
- Éditeur
- Droz
- Date de publication
- 2014
- Collection
- Histoire des Idées et Critique Littéraire
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Poétiques oulipiennes
La contrainte, le style, l'histoire
Christelle Reggiani
Droz
Histoire des Idées et Critique Littéraire
Autre version disponible
-
Papier - Droz 33,80
En 2010, l’Oulipo (Ouvroir de littérature potentielle) a fêté son cinquantième
anniversaire. Le moment semble venu, après ce demi-siècle d’existence, d’un
retour théorique et critique sur cette drôle d’avant-garde, dont la diffusion
est aujourd’hui bien réelle, en France et à l’étranger.
Le propos de ce livre est ainsi historique et littéraire – pour suggérer, par
exemple, que la contrainte d’écriture a sans doute, pour l’Oulipo, le statut
d’un imaginaire mathématique du texte, beaucoup plus que d’un modèle effectif
–, mais aussi poétique – pour poser en particulier le problème du style, très
rarement abordé, s’agissant d’écritures où la question de la contrainte semble
devoir occuper tout le champ des approches formelles. Un tel parcours – qui ne
se limitera pas aux œuvres désormais canoniques de Georges Perec, Raymond
Queneau et Jacques Roubaud – permettra de montrer à quel point le « formalisme
» oulipien dépasse le champ de l’expérimentation ludique auquel on le cantonne
(et auquel il se cantonne lui-même) trop souvent : il faut alors redonner au
terme de contrainte son acception architecturale, pour comprendre qu’il n’est
pas anodin que la dernière anthologie oulipienne (publiée en 2009) s’ouvre sur
une série de variations « sur un thème de Marcel Proust », et considérer que
l’objet même des contraintes, fût-il ironiquement réfracté, consiste in fine –
pas si loin de l’entreprise proustienne – à (re)donner une forme au Temps.
anniversaire. Le moment semble venu, après ce demi-siècle d’existence, d’un
retour théorique et critique sur cette drôle d’avant-garde, dont la diffusion
est aujourd’hui bien réelle, en France et à l’étranger.
Le propos de ce livre est ainsi historique et littéraire – pour suggérer, par
exemple, que la contrainte d’écriture a sans doute, pour l’Oulipo, le statut
d’un imaginaire mathématique du texte, beaucoup plus que d’un modèle effectif
–, mais aussi poétique – pour poser en particulier le problème du style, très
rarement abordé, s’agissant d’écritures où la question de la contrainte semble
devoir occuper tout le champ des approches formelles. Un tel parcours – qui ne
se limitera pas aux œuvres désormais canoniques de Georges Perec, Raymond
Queneau et Jacques Roubaud – permettra de montrer à quel point le « formalisme
» oulipien dépasse le champ de l’expérimentation ludique auquel on le cantonne
(et auquel il se cantonne lui-même) trop souvent : il faut alors redonner au
terme de contrainte son acception architecturale, pour comprendre qu’il n’est
pas anodin que la dernière anthologie oulipienne (publiée en 2009) s’ouvre sur
une série de variations « sur un thème de Marcel Proust », et considérer que
l’objet même des contraintes, fût-il ironiquement réfracté, consiste in fine –
pas si loin de l’entreprise proustienne – à (re)donner une forme au Temps.
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