Moi qui suis né trop tard
EAN13
9782246715795
Éditeur
Grasset
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Moi qui suis né trop tard

Grasset

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Dans ce recueil d?essais et de réflexions, Marcel Schneider revient sur un
certain nombre de thèmes qui lui sont chers. ? « J?ai toujours su, écrit-il,
que je ne trouverai pas ma place dans ce qu?on appelle le monde réel, parce
que pour y tenir une place, si humble soit-elle, il faut y croire. Je n?y
crois pas. Je fais semblant d?y croire, je porte un masque pour me rendre
pareil à mes concitoyens. J?ai été professeur, chroniqueur musical,
journaliste littéraire et écrivain. Cela me tient lieu de pièces d?identité,
mais cela n?a rien à voir avec la vérité de mon être. La mondanité m?a servi
d?écran protecteur. » Cet autoportrait dit en quelques mots la vérité d?une
âme. ? Viennent ensuite, dans un désordre qui n?est qu?apparent, des souvenirs
sur le prince Pierre de Monaco ou sur Marie-Laure de Noailles, Malaparte à
Royaumont, Liliane de Rotschild, mais aussi de courts essais et méditations,
sur la musique, Racine, Schubert, le fantastique, la Foi, la peinture des
Vanités, la mort et le memento mori. Le tout est tissé d?anecdotes, de traits
tantôt plaisants et tantôt graves. Dans le registre plaisant, le mot de la
grand-mère de Marie-Laure de Noailles, la comtesse de Chevigné, qui n?aimait
pas l?auteur de la Recherche, sur « les dindonnades de Proust » - elle se
servait de ses lettres pour estimer la température de son fer à friser. Il y a
même, dans ces pages, mai 68, ce qui nous vaut l?habituel numéro du cher
Marcel, réactionnaire et fier de l?être : « N?oubliez pas que je suis d?Ancien
régime. » ? On voit aussi passer la silhouette d?Yves Berger évoquant dans les
jardins de la Villa Médicis l?âge des pins parasols. Marcel Schneider termine
par une méditation sur « la mort inéluctable », qui débouche sur cette prière
et sur une inquiétude déjà démentie par le courage qu?elle recèle : « Pourvu
que je ne tremble pas trop, que les affres de l?agonie ne tirent pas de moi
plus de râles et de cris qu?il est permis ! » ? ?
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