La Politique du peuple XVIIIe-XXe siècle, Racines, permanences et ambiguïtés du populisme
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EAN13
9782226296344
Éditeur
Albin Michel
Date de publication
Collection
Bibliothèque Albin Michel Michel Histoire
Langue
français
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La Politique du peuple XVIIIe-XXe siècle

Racines, permanences et ambiguïtés du populisme

Albin Michel

Bibliothèque Albin Michel Michel Histoire

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Au départ de ce livre, un constat : le mépris dans lequel les historiens
français, toutes tendances confondues, ont tenu le peuple. À l'exception de
Michelet, tous ont estimé qu'avant le choc de la Révolution française le
peuple était incapable d'exprimer spontanément un véritable projet politique.
À l'inverse, Roger Dupuy entend montrer que dès l'Ancien Régime une «
politique du peuple » existait bel et bien : juxtaposant conservatisme et
égalitarisme, elle déterminait le comportement de 80 % de la population du
royaume. C'est pourquoi, paradoxalement, sans-culottes et paysans vendéens
traduisent les deux versants contradictoires d'une même politique populaire
que l'on voit resurgir en 1830, en 1848 et en 1870.
En effet, avec la consolidation du régime républicain jaillit épisodiquement
une contestation dite populiste, qui prétend vouloir imposer la voix véritable
du peuple et un régime fort contre un parlementarisme corrompu et impuissant.
Le général Boulanger, les Ligues de la Belle Époque et de l'entre-deux-
guerres, le poujadisme et, aujourd'hui, le Front national, mais aussi, à leur
manière, les grèves de juin 1936, la Résistance et le gaullisme ont pu
incarner cette volonté de dépasser les appareils traditionnels des partis.
S'inscrivant en faux contre les thèses récentes et à la mode du « peuple
contre la démocratie », Roger Dupuy soutient, au contraire, qu'il y a eu plus
souvent insuffisance démocratique contre le peuple, et que cette« politique du
peuple » n'est ni forcément réactionnaire ni nécessairement « basse politique
».
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