La Compagnie des artistes

Chris Womersley

Albin Michel

  • Conseillé par
    3 avril 2016

    Arrivé à l'âge mûr et devenu écrivain, Tom Button se souvient d'une période trouble de sa vie, période qui l'a marqué à jamais en déterminant totalement sa personnalité.
    C'était en 1986, année de l'explosion de la navette Challenger mais aussi celle d'un des plus grands braquages d'art non résolu du XXéme siècle. Il s'agit du vol d'une toile de Picasso par un groupe se faisant appeler les « terroristes culturels australiens »
    Autour de ce fait divers mémorable pour la National Gallery of Victoria de Melbourne l'auteur tisse une histoire captivante qui se lit comme un roman d'aventure, celle d'un tout jeune homme bien déterminé à s'affranchir pour assouvir sa soif d'ailleurs.
    Avec le recul des années, Tom Button est capable de décrire cette expérience avec un vocabulaire affectif et intellectuel plus mature que celui dont il disposait à 18 ans. En nous racontant son aventure, il s'interroge sur la notion d'authenticité de l'oeuvre écrite ou peinte mais aussi du sentiment amoureux.

    Chris Womersley plante son roman dans le somptueux décor de la résidence Cairo qui existe réellement . Cette oeuvre moderniste construite par l'architecte australien Best Overend, nichée dans le quartier verdoyant de Fitzroy, fut dès les années 1960 le repaire des étudiants et des artistes. C'est avant tout la peinture d'une atmosphère particulière qui séduit le lecteur autant que l'intrigue du roman.