L'involontaire

Blandine de Caunes

Phébus

  • Conseillé par
    7 juillet 2015

    Blandine de Caunes - son mot préféré : « Désir »

    Vers tout ce qui ressemble à ton désir, précipite-toi sans fermer les yeux". Cette injonction de Giraudoux m'a toujours accompagnée et elle est pour moi comme une morale à laquelle je m'efforce d'être fidèle. Parce que le désir est la vie même, tout commence par lui, nous en sommes le fruit, et tant que nous désirons, nous sommes vivants.
    Si le désir nous soumet, il nous rend aussi follement libre, capable de toutes les transgressions. Ni Dieu, ni Maître, Thank you Satan, comme le chante Léo Ferré...
    Je désire revoir le printemps, la mer que j'aime tant, les toiles de Goya au Prado, le Pacifique et sa barrière de corail, je désire relire Proust et Pessoa, je désire continuer à désirer l'homme que j'aime, je désire séduire longtemps encore, je désire vieillir doucement et sereinement en découvrant de nouveaux désirs inimaginables à vingt ans, et enfin je désire mourir à mon heure, quand je le déciderai -si j'en ai le courage- quand le désir aura par trop déserté ma vie et ne me promettra plus de nouvelles épiphanies.

    (Contenu publié avec la collaboration du site www.lesmotsdeslivres.fr)