Vanou

Une enquête de John Turner

Gallimard

15,15
Conseillé par
28 mai 2010

Ce qui m'a d'abord tapé dans l'œil pour ce livre, c'est la couverture. Oui, parce que j'aime beaucoup les couvertures et il m'arrive même souvent d'acheter des bouquins en fonction de ces dernières. Et j'aime beaucoup celle-ci, bien que je n'ai pas vu de rapport avec l'histoire. Mais ce n'est pas très important !

Notre shérif apparaît aussi dans Bois mort (2003) et Cripple Creek (2006). Salt River (2007) est le dernier livre paru qui le met en scène. Ça explique peut-être pourquoi certaines choses ne sont pas dites dans ce livre, l'auteur n'a peut-être pas voulu se répéter. Par exemple, on sait que ce John Turner a fait de la prison (au passage, un ex taulard qui devint flic, bizarre, hein !), mais on ne sait pas pourquoi. On devine qu'il est malade, mais on ne sait pas ce qu'il a. J'aurais aimé en savoir un peu plus sur lui, qu'il ait un peu plus de profondeur pour que je m'attache à lui.

Les chapitres courts permettent une lecture rapide et l'écriture est fluide. Le seul hic, le livre étant court (136 page), tous les évènements s'enchaînent vite et il n'y a pas de rebondissements. Ici, la violence est présente indirectement. J'entends par là qu'elle n'est décrite qu'après coup.

En écrivant, je m'aperçois que je ne donne pas un avis très positif de ce livre que j'ai pourtant aimé. C'était très sympa de suivre John Turner et je compte bien lire les deux autres oeuvres dans lesquelles il enquête.

Conseillé par
11 mai 2010

Je vais commencer par remercier la Librairie Dialogues et son club de lecture, joliment intitulé Dialogue Croisés pour l'envoie de ce livre.

Pourquoi avoir choisi ce livre ? Parce qu'Israël fait partie des nombreux pays dont je suis "amoureuse" sans y avoir jamais mis les pieds, et alors même que je n'ai aucun lien avec ce pays, de près ou de loin.
Lorsque j'ai fait la demande pour chroniquer ce livre, je m'attendais un lire un récit me racontant Tel-Aviv et Jérusalem, me racontant la vie israélienne dans les années 1970 et celle de maintenant. Je m'attendais à un texte poétique aussi. Et la très bonne critique que j'en avais lu avant même de recevoir l'ouvrage, me confortait dans l'idée qu'il fallait que je découvre ce récit. Malheureusement, je n'ai pas trouvé ce que je cherchais.

En 2009, l'auteur décide de partir en Israël avec sa compagne pour marcher dans les traces de son frère Ilan, aujourd'hui décédé, qui y a vécut pendant ses jeunes années. Pour le retrouver aussi, sûrement. Mais peut-on retrouver quelqu'un quelques 37 ans après son passage ?

On y apprend (un peu) la vie que son jeune frère a mené du kibboutz à son retour en France, en passant par son service militaire où il refusera d'exécuter une mission. Mais je dois dire que j'ai trouve le portrait de ce frère à peine esquissé, il n'est qu'une ombre parmi la foule de personnages croisés dans ce livre.

Dans les premières pages, Henri Raczymow nous dit qu'il n'a jamais accédé à la demande de son frère de l'aider à publier le manuscrit de son "aventure" en Israël. C'est bien dommage, car il ne fait pourtant aucun doute pour moi, que j'aurais préféré lire le récit de cette désillusion plutôt que le récit de quelqu'un qui dit à plusieurs reprises qu'il s'ennuie...