Pourquoi nous voulons tuer Greta

Jamais le désastre écologique de notre planète n’a été aussi évident. Pourquoi cette connaissance nous laisse-t-elle apathiques, incapables de réagir et encore moins de nous révolter ? Alors que face au danger de la pandémie, nous avons accepté, et même demandé, des mesures coercitives immédiates.Cet essai tranchant propose une réponse : la destructivité environnementale est inscrite au plus profond de nos inconscients. Notre adhésion au dogme du progrès ou de la croissance a été nourrie par des désirs de violence et de puissance à l’égard de la nature.S’appuyant sur de nombreuses situations concrètes, Bénédicte Vidaillet bouscule ainsi bien des évidences. Sommes-nous sûrs de ne vouloir que du bien à nos descendants ?Le cas de Greta Thunberg, engagée très jeune pour défendre le climat et l’écologie, est à ce sujet révélateur. Les « adultes » interpellés par la clarté de ses propos et de son raisonnement réagissent par une haine, un désir de destruction, à l’égard de ces jeunes vécus comme des rivaux risquant de les priver de ce qu’ils détiennent – leur mode de vie, leurs privilèges, leurs petits plaisirs, leur pouvoir –, de devenir « rois » à leur place, de les tuer symboliquement. En révélant sur quels ressorts inconscients se développe notre contribution active au désastre, cet essai montre qu’une profonde transformation psychique est nécessaire si nous voulons nous engager politiquement dans une autre voie.