Le sillon

Valérie Manteau

Le Tripode

  • Conseillé par
    30 septembre 2018

    Istanbul mon amour

    Pour ce second roman, Valérie Manteau s’inspire de son expérience turque. Comme elle, la narratrice a un coup de foudre pour ce pays où elle retourne régulièrement, y construisant même sa vie amoureuse et sociale. Mais entre la contestation de la place Taksim en 2013 et les purges consécutives à la tentative de coup d’Etat militaire de 2016, l’héroïne raconte ses errances personnelles dans un Etat de droit qui tangue dangereusement.

    **Amoureuse d’Istanbul**

    La narratrice, qui voit s’éteindre les derniers feux de sa passion amoureuse pour un journaliste stambouliote, nage de surcroît à contre-courant de ses amis qui ne comprennent pas son attachement pour une Turquie dont eux se sentent prisonniers. Malgré de faibles progrès en langue turque, ses déambulations mélancoliques dans les rues d’Istanbul lui ouvrent les yeux sur le manque d’oxygène d’une population prise en étau entre l’intégrisme et la dictature.

    Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u


  • 31 août 2018

    En 2016 Valérie Manteau publiait le très remarqué "Calme et tranquille". Elle revient pour cette rentrée avec "Le sillon" son nouveau roman que son éditeur, le Tripode, publie exclusivement tant il souhaite porter ce texte puissant.

    "Le Sillon" raconte le parcours et les errances d'une jeune femme partie retrouver son amant turc à Istanbul. Mais alors que son histoire d'amour s'étiole la narratrice tisse des liens et noue des amitiés avec de jeunes stambouliotes opposants au régime. Elle se passionne également pour Hrant Dink, un journaliste d'origine Arménienne assassiné en pleine rue en janvier 2007. Entre quête amoureuse et quête politique, "Le sillon" rend compte des interrogations, des colères, des coups de coeur et des coups de gueule qui agitent la narratrice, mais aussi des liens puissants qui l'unissent à un homme et à un pays en plein chaos politique. Enfin, on retrouve chez Valérie Manteau quelque chose de Marguerite Duras. Cette façon de mêler l'intime à l'Histoire. Son écriture également, simple directe qui traduit l'urgence à raconter. Marguerite Duras oui, mais la vanité en moins.